Pour la seconde année consécutive, la cérémonie du 8 mai s’est déroulée ce matin à huis clos, compte tenu des conditions sanitaires, en présence de Philippe Lemoine, Corinne Michaud, Michaël Rollois, Dominique Morin, Michel Besnard et Olivier Caurette). Ces moments de commémoration en l’honneur des femmes et des hommes tombés pour la France demeurent importants. Nous souhaitons vivement que les futures cérémonies puissent à nouveau se dérouler dans des conditions normales, en présence des calcédonien(e)s.
Lors de cette hommage devant le monument aux morts, monsieur Philippe Lemoine, notre Maire, a lu le texte proposé par Madame Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants (voir texte en fin d’article).
Nous nous sommes ensuite rendus au monument des aviateurs (australiens) pour leur rendre hommage.
Le site https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr proposera une page dédiée à cette commémoration, contenant des informations historiques et mémorielles permettant d’en comprendre le sens.
La ministre déléguée
Journée nationale du 8 mai 2021
Commémoration de la Victoire du 8 mai 1945
Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants
8 mai 1945.
Par deux fois, l’Allemagne a signé sa capitulation sans condition. Pour l’Europe, la délivrance est là, la guerre est finie. Enfin. Après tant de souffrances et de désolations, après tant d’espérances et de luttes acharnées. Même les épreuves les plus douloureuses ont une fin. Même les tempêtes les plus dévastatrices s’achèvent.
Une joie bouleversée emplit les cœurs, les drapeaux ornent les fenêtres, les embrassades se noient dans la liesse populaire. Derrière les larmes de joie, celles de la peine affleurent. Personne n’oublie les villes ruinées, les vies dévastées, personne n’oublie que l’humanité a payé le plus lourd tribut de son histoire. Notre monde en fut à jamais changé. La Seconde Guerre mondiale est une rupture pour notre civilisation qui se sait, encore davantage, fragile et mortelle.
Soixante-seize ans plus tard, reliés par notre mémoire commune et épris de la même reconnaissance, nous nous unissons par la pensée et par notre hommage pour saluer le souvenir de celles et ceux qui ont combattu et abattu le fléau nazi.
Pour notre pays, rien ne fut simple, ce combat prit de nombreux visages et la victoire mille chemins. Malgré les ardents soldats de Moncornet, d’Abbeville, des Alpes, de Saumur et tous « ceux de 40 », l’ombre de l’occupation, de la division puis de la collaboration a jeté son voile obscur sur la France.
Il y a 80 ans, en 1941, les flambeaux de la Résistance brillaient déjà. Le flot du refus et de l’espérance montait tandis que la répression forgeait son funeste souvenir à Chateaubriant, au camp de Souge ou au Mont-Valérien. La France libre recevait les ralliements des territoires ultramarins et poursuivait son inlassable épopée. Dans les sables de Koufra, elle nouait un pacte avec la victoire et par la voix du colonel Leclerc regardait déjà vers Strasbourg. A l’instar d’Hubert Germain, dernier des compagnons de la Libération, ce fut toute une jeunesse ardente et résistante qui refusa la défaite et l’asservissement, qui refusa de servir les desseins de l’occupant. Tous, ils ont permis à la France de s’asseoir à la table des vainqueurs.
Cela fut rendu possible par le combat acharné des armées françaises et des armées alliées, par les Forces Françaises Libres qui jamais ne cessèrent la lutte, par le dévouement des résistants de l’intérieur, par chaque Française et Français qui a refusé l’abaissement de la France et la négation de ses valeurs. Notre gratitude demeure indéfectible.
Entendons les mots de Malraux : « un monde sans espoir est irrespirable ». La victoire de 1945 est le succès de l’espérance, mais elle est aussi l’aube d’un nouvel effort collectif pour la reconstruction, pour la paix et pour l’Europe. Hier comme aujourd’hui, face aux épreuves et aux crises du temps, la Nation française se tient debout, résiliente et espérante.
Unis et solidaires, souvenons-nous de l’adversité surmontée et de la liberté reconquise.