Voici des extraits de cette missive :
“Monsieur le Président de la République, en Île-de-France, l’État ne peut pas se désengager de sa responsabilité dans la réouverture des écoles le 11 mai. Et ce calendrier est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste. Les conditions sanitaires à mettre en œuvre sont sérieuses et c’est bien normal, cela ne s’improvise pas
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Mais nous apprenons, dix jours avant la date de réouverture des écoles, qu’il appartiendrait aux maires de décider de la réouverture des écoles, et aux parents de décider du retour vers le chemin des classes de leurs enfants. Que le calendrier de la reprise progressive des niveaux de classes, initialement annoncé, n’est plus valable, s’agissant des GS, CP et CM2. Et que nous ne saurons que le 7 mai, à la veille d’un week-end de trois jours précédant la rentrée annoncée, si nos départements sont officiellement classés en zone rouge
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Vous avez affirmé qu’il était nécessaire de rouvrir les écoles, pour résorber les inégalités sociales et territoriales. L’objectif est bien évidemment incontestable et nous le partageons, mais nous avons le sentiment que cet objectif initial a été perdu de vue et qu’il ne pourra être atteint dans ces conditions », précisent les maires signataires.»
Dans leur missive adressée au président, les 316 maires demandent au chef de l’État de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles, mais de les associer dans une concertation avec le Préfet de département, qui doit assumer l’entière responsabilité de sa décision prise sur proposition du maire.
Ils souhaitent également que l’État s’assure que toutes les conditions sanitaires sont réunies pour permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école. Enfin, ils appellent le gouvernement de prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l’école en Île-de-France en tenant compte du contexte familial de chaque enfant et en suivant un impératif de justice et d’équité.
Les vingt-huit maires du Val-d’Oise signataires de la tribune Julien Bachard (maire de Saint-Gratien), Pierre Barros (Fosses), Michèle Berthy (Montmorency), Sandra Billet (Saint-Leu-la-Forêt), Jean-Pierre Blazy (Gonesse), Armand Dedieu (Bréançon), Christophe Depon (Saint-Clair-sur-Epte), Grégoire Dublineau (Eaubonne), Daniel Fargeot (Margency), Jean-Marie Fossier (Louvres), Alain Garbe (Bruyères-sur-Oise), Patrick Haddad (Sarcelles), Thibault Humbert (Éragny-sur-Oise), Maurice Lefèvre (Garges-lès-Gonesse), Philippe Lemoine (Chaussy), Gérard Leroux (Enenry), Jean-Michel Levesque (Osny), Alain Melin (Le Plessis-Luzarches), Xavier Melki (Franconville), Georges Moisset (Wy-dit-Joli-Village), Georges Mothron (Argenteuil), Guy Paris (Sagy), Claude Robert (Bouffémont), Philippe Rouleau (Herblay-sur-Seine), Martine Soret (Ambleville), André Toulouse (Roissy-en-France) et Jean-Christophe Veyrine (Jouy-le-Moutier).